Giorgione – Titien – L’art d’aimer à Venise au XVIème siècle

A l’aube du XVIème siècle, la peinture vénitienne commence à se dégager de l’emprise byzantine.

C’est alors que s’installe à Venise, un jeune peintre, un peu fantasque, musicien, poète : Giorgione. Sa peinture réalise une fusion entre la figure humaine et la nature. Il en naît une harmonie où semble vibrer une musique secrète. C’est toute la poésie de Giorgione, un peu langoureuse et pleine de mystères.

Le jeune Titien, séduit par cette nouvelle manière, quitta l’atelier de Bellini, où il était élève, puis collaborateur du maître, pour peindre avec Giorgione, dont il adoptera, pendant quelques temps, le style et l’esprit, après la mort du jeune artiste.

Peintre religieux, Titien célèbre l’union du divin et de l’humain, dans une splendeur excluant tout mysticisme. Les tableaux de sainteté, deviennent prétextes à un déploiement de fastes. Mais dans la dernière période, certaines compositions atteindront une émouvante intensité dramatique. La mythologie de l’Antiquité, est l’occasion de mettre en scène des nus féminins d’une sensualité jusqu’alors inconnue dans la penture.

Dans ses portraits, Titien nous présente l’élite princière de la Renaissance humaniste, où la beauté physique des figures s’accorde à la magnificence des parures et des vêtements.

Bien loin du fanatisme d’un Savonarola, qui angoissait Botticelli, l’art de Titien apparaît comme la nostalgie d’un monde où la beauté et la volupté, pourraient relier l’univers chrétien aux mythes de l’Antiquité.

Cette peinture, c’est la fête de la vie, comme la célèbreront, plus tard … Rubens, Renoir…

15 octobre 2020 à 17h30, au CMA Michel Lévy, 15 rue Pierre Laurent 13006,

Réservation au 06 62 81 05 13

Participation libre