Tintoret (1518-1594) se démarque des peintres vénitiens de son siècle en refusant les canons de la beauté sereine de Giorgione, Palme, Titien, ainsi que les spectacles et atmosphères de fêtes de Véronèse.
Marqué par Michel-Ange, sensible à l’esthétique maniériste, il introduit dans la peinture vénitienne le drame, le tumulte, les fulgurances de ses visions.
Il se plaît dans les grands formats, remplissant les espaces scéniques de figures tourmentées.
Ses personnages n’appartiennent pas à la société patricienne, c’est la Venise populaire des humbles, des pauvres, des nécessiteux, un univers plébéien qui annonce Caravage.
Il aime les grands corps de femmes qui barrent en diagonale, les foules qui s’agitent dans un monde fantasmagorique qui dépasse les limites de l’humain.
Presque chaque église de Venise possède une ou plusieurs toiles de Tintoret.
Mais c’est à la Scuola di San Rocco que se trouve le plus grand ensemble d’œuvres du peintre, aux plafonds et sur les murs des immenses salles de l’édifice.

Les peintures du Greco, le seul vrai continuateur de Tintoret, pousseront à l’extrême et à la dématérialisation les fulgurances de ce grand artiste vénitien.

Lieu de la conférence : CMA, 15 rue Pierre Laurent, 13006 Marseille

Contribution à discrétion

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